J’espère que tu danseras quelque part a donc aussi le défaut de cette qualité : dans nos années 20 si aseptisées, où la rébellion s’appellerait Jul ou Juliette Armanet, un tel album n’aura que peu de chances d’être apprécié pour son art ou son message. Mais pour l’oreille un peu avertie, Biollante représente une bulle d’espoir quant à l’esprit défricheur et aventurier de la musique. Et le souvenir de groupes fusion des 90s comme les britanniques Senser. Surtout, il présage d’une représentation live assez ahurissante, tant le maelström musical ici proposé est puissant, foutraque, urgent et violent comme le monstre haïku dont le groupe tire son nom. Mention particulière à Pourquoi Pas, morceau prog (20mn), qui à lui-seul peut devenir performance scénique dingue !
Biollante – J’espère que tu danseras quelque part (expérimental)